|
RECHERCHE SUR LE SITE
Références bibliographiques avec le catalogue En plein texte avec Google Recherche avancée
Tous les ouvrages
numérisés de cette bibliothèque sont disponibles en trois formats de fichiers : Word (.doc), PDF et RTF |
Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de François Trudel, “Des Navahos aux Inuits: l'itinéraire autochtone de Marc-Adélard Tremblay”. Un article publié dans La construction de l’anthropologie québécoise. Mélanges offerts à Marc-Adélard Tremblay. Sous la direction de François Trudel, Paul Charest et Yvan Breton, pp. 309-322. Québec : Les Presses de l’Université Laval, 1995, 472 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 19 juin 2006] Dédicace Étudiant au cours classique au milieu des années 60, j'eus un jour la chance, alors que je me questionnais sur mon orientation de carrière, de lire la traduction française du livre de l'anthropologue américain Clyde Kluckhohn (1966) intitulé Initiation à l'anthropologie. Ce fut l'événement déclencheur qui m'amena à choisir le métier d'anthropologue, même si je n'avais jamais auparavant suivi de cours d'anthropologie, été en contact avec un anthropologue de formation ou été exposé à une autre culture que la mienne, sauf par l'intermédiaire du National Geographic Magazine. En première année de mon cours universitaire en sciences sociales à l'Université Laval, appelée propédeutique, la rencontre de Marc-Adélard Tremblay, un des deux anthropologues rattachés au Département de sociologie et d'anthropologie de la Faculté des sciences sociales, m'amena à arrêter définitivement mon choix de carrière. Que ce soit par ses recherches ou ses enseignements [1], M. Tremblay incarnait fort bien l'orientation de l'anthropologie culturelle américaine décrite dans le livre de Kluckhohn et savait présenter cette discipline comme la plus prometteuse des sciences sociales sur le plan de l'étude des changements culturels et sociaux [2]. Comme dans le cas de bien d'autres étudiants et étudiantes, ce professeur dynamique et motivant m'enseigna les fondements de l'anthropologie, me donna les premières possibilités de m'initier au travail sur le terrain [3], me mit en contact avec des personnes et des institutions utiles à mon cheminement de carrière. Parmi ses nombreux engagements, il s'intéressa aux études autochtones et favorisa le développement de ce domaine d'enseignement et de recherche à l'Université Laval. Ce fut un facteur clé qui m'amena à m'y insérer. Que ce soit comme professeur, chercheur ou administrateur, il a toujours représenté pour moi une source d'inspiration dans le milieu universitaire et, pour cette raison, je lui dédie cordialement cet article exploratoire consacré à l'examen d'un volet de son itinéraire scientifique. [1] Tremblay enseignait alors le cours intitulé Initiation à la recherche empirique à tous les étudiants en sciences sociales. C'est à ce moment aussi que commençaient ses recherches sur les conditions de vie des Indiens au Canada, pour le compte de la Commission Hawthorn-Tremblay (1964-1967). [2] Rappelons ici que le livre de Kluckhohn s'ouvrait sur la phrase suivante : « L'anthropologie offre un fondement scientifique à quiconque veut tenter de résoudre le problème capital du monde moderne : comment faire vivre en paix des peuples que tant de choses ¾ physique, langues ou moeurs ¾ séparent ? ». Cette phrase, ô combien contemporaine, avait de quoi retenir l'attention et stimuler l'intérêt de tout jeune ayant des préoccupations sociales. [3] Lors de ses recherches sur les communautés isolées de la Moyenne et Basse Côte-Nord du St-Laurent, alors que j'étais étudiant au premier cycle.
|