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Collection « La désintégration du Québec et des régions »
Conseil des Affaires sociales et de la Famille Mémoire à la commission détude sur lavenir des municipalités (1980)
Une édition électronique réalisée à partir d'un texte du Conseil des affaires sociales et de la famille, Mémoire à la commission détude sur lavenir des municipalités. Québec: Conseil des affaires sociales et de la famille, 10 juin 1986.
(Première étude prévoyant la désintégration des régions).
Monsieur le Président, Madame, Messieurs les Commissaires,
Le Conseil des affaires sociales et de la famille est un organisme détude et de ré-flexion créé en 1971 pour conseiller le Ministre des Affaires sociales et de la Sécurité du revenu sur tout sujet qui concerne la santé et le bien-être de nos concitoyens et de nos concitoyennes. Depuis sa création, le Conseil a toujours placé la responsabilité, lautonomie et en un sens, la liberté de la personne humaine, au cur de ses réflexions et de son action.
À sa séance du 14 février dernier, le Conseil décidait de faire connaître à votre commission détude le fruit de certains travaux menés au cours des dernières années au Conseil et au ministère de la Santé et des Services sociaux. Ces travaux concernent la distribution de la population sur le territoire habité du Québec, la localisation précise des populations qui vivent des problèmes chroniques dans les milieux ruraux aussi bien que dans les milieux urbains et enfin, leur évolution de 1971 à 1981.
Pour parvenir à une identification aussi précise de la population du Québec, le Conseil a dabord rejeté tout procédé déchantillonnage pour ne sappuyer que sur les faits observables dans les 10 500 secteurs de dénombrement des recensements de 1971, 1976 et 1981. Les milliers de renseignements fournis par les recensements ont été sélectionnés et regroupés dabord en 97 indicateurs dont la majorité se trouve réunie dans les cinq grands indicateurs suivants :
lactivité économique : ex. : catégorie industrielle des emplois, taux de chô-mage, taux dinoccupation;
le niveau dinstruction : ex. : la proportion de personnes qui ont cessé de fréquenter lécole sans avoir terminé la 9e année de scolarité;
le niveau de revenu : ex. : la proportion de personnes ou des ménages dont le revenu se situe sous le seuil de pauvreté;
la qualité du logement : ex. : la proportion de logements sans bain ni douche, sans eau chaude ou eau froide, sans toilettes;
la sédentarité : ex. : la proportion de personnes qui résident au même endroit depuis au moins 5 ans.
Pour compléter ces cinq grands indicateurs, le Conseil en a ajouté quatre autres, forgés à partir des nombreuses études sectorielles publiées par les ministères et organismes depuis 1970. Ces quatre indicateurs viennent tous confirmer la rigueur scientifique de la méthodologie et appuyer le diagnostic révélé par les cinq premiers. Ce sont :
la qualité de léducation et de la culture : ex. : la proportion denfants dont les résultats en français et en mathématique sont faibles;
la criminalité : ex. : la proportion dadultes condamnés en vertu du code criminel, des lois fédérales ou provinciales;
la mésadaptation sociale : ex. : la proportion denfants pris en charge par le réseau des affaires sociales reliée à la délinquance ou à la protection;
létat de santé : ex. : lespérance de vie à la naissance.
Cette méthode permet une lecture spatiale et chronologique de la population du Québec. De plus, pour le bénéfice de votre commission, nous pouvons vous fournir les données agglomérées sur la base des territoires des municipalités et villes ainsi que sur la base des territoires de municipalités régionales de comtés. Et enfin, puisque de très nombreuses municipalités et villes ont modifié leurs limites territoriales au cours de la période étudiée, la méthodologie utilisée rend compte dune équivalence territoriale, pour fins danalyse des mouvements réels de population, entre 1971 et 1981.
ANALYSE ET CONSTATATIONS
Lanalyse de ces données, linteraction des neuf (9) indicateurs et la transcription des résultats sur une carte des territoires habités du Québec permet didentifier et de localiser deux types de population : celle qui est en croissance, dune part, et celle qui connaît des problèmes de sous-développement économique et social, dautre part. Nest-il pas étonnant dapprendre, par exemple, que les mauvais résultats en mathématique et en français, quun nombre anormalement élevé darrestations pour conduite affaiblie, que les logements insalubres, que le nombre dadultes condamnés, quune plus faible espérance de vie à la naissance, quune plus grande proportion des prises en charge pour délinquance et protection sociale, quun plus faible niveau de scolarité, quun revenu qui se situe sous le seuil de la pauvreté etc. se trouvent toujours concentrés dans les mêmes territoires! Et cette liste pourrait être beaucoup plus longue.
Autre fait étonnant : un seul de ces indicateurs suffit pour repérer géographiquement les populations en développement et celles qui sont en sous-développement. Tout se passe un peu comme si chacun des indicateurs nétait en réalité que le reflet du même problème localisé chez les mêmes populations. Nous pouvons alors partager la population du Québec en deux (2) groupes de citoyens et de citoyennes : ceux et celles qui vivent dans des municipalités et quartiers de ville en voie de désintégration ou dans un état de sous-développement économique et social et ceux et celles qui vivent dans des municipalités et quartiers de ville en croissance démographique et en développement.
Autre constatation dordre méthodologique qui pourrait intéresser votre commis-sion. La précision de lidentification dune zone de sous-développement social varie selon la taille de lunité géographique de référence. Lobservation empirique nous démontre, par exemple, que toutes les villes et municipalités dune même MRC ne sont pas dune égale richesse de même que les quartiers dune ville de moyenne importance nont pas tous le même niveau de développement.
Ce que nous savons maintenant avec certitude, cest que le problème du sous-développement social doit être analysé à léchelle locale car autrement, il perd beaucoup de sa signification. Ainsi, il faut se rappeler que le problème du sous-développement social défini par nos indicateurs affecte dabord des pâtés de maisons plutôt que des quar-tiers de ville ou des municipalités mais affecte aussi des quartiers de ville ou des munici-palités davantage que les districts de CLSC ou les MRC et enfin, affecte les MRC bien plus que les régions. Cette sorte de grand jeu de dominos géographiques nexclut cepen-dant pas un autre fait, observé lui aussi, révélant que ces unités géographiques peuvent toutes être affectées en même temps et de façon cumulative.
Plus globalement, lanalyse du jeu des indicateurs nous révèle que la population cible de la plupart des ministères du gouvernement se trouve concentrée géographiquement aux mêmes endroits. Les communautés de larrière-pays en milieu rural sont en état de désintégration démographique et économique alors que les centres-villes, principale-ment ceux des grands centres urbains de Québec et de Montréal sont en désintégration démographique. Seuls les banlieues et les centres urbains de moyenne importance au plan démographique ne subissent pas, du moins pas encore, les effets de ce processus.
Le gouvernement du Québec et dans une certaine mesure celui dOttawa drainent des sommes considérables vers ces populations mais avec des résultats mitigés car la relation daide et de prise en charge doit se situer au niveau où se situent les problèmes, cest-à-dire au niveau local. Vérifions maintenant cette affirmation.
FACTEURS EXPLICATIFS :
Pour comprendre les raisons qui ont amené le Conseil à énoncer cette affirmation, nous allons emprunter la démarche qui part du fait observable pour remonter vers la cause du phénomène. Dans cet ordre, nous observerons les mouvements démographiques, ensuite, le niveau des emplois disponibles et le taux dinoccupation et enfin, les transferts fiscaux qui savèrent la cause la plus importante du phénomène daggravation du sous-développement social.
La démographie
De 1971 à 1981, la population du Québec a augmenté en moyenne de 6,8 %. Dans la réalité cependant, 42 % de la population habitait en 1981 dans une communauté ayant subi depuis 1971, une perte nette de population.
Au cours de cette même période, le nombre de jeunes âgés de 0 à 15 ans a diminué de façon absolue de 21 % au Québec. Dans la réalité, cette diminution a été en moyenne de 43 % dans les communautés en désintégration et de 1 % à peine dans les communautés en développement.
Toujours durant cette même période, la population âgée de 65 ans et plus sest ac-crue au Québec de 37 % en nombre absolu. Cette croissance considérable na cependant pas eu de conséquence sur le vieillissement des communautés en augmentation démogra-phique : ainsi en 1971, la structure démographique de ces communautés révélait quen moyenne sur 100 personnes, 6 % dentre elles étaient âgées de 65 ans et plus, alors que dix ans plus tard, cette moyenne sétablissait à 6,7 %. Par contre dans les communautés en désintégration, le pourcentage de personnes âgées parmi la population sest accru de façon considérable, passant de 8 % à 12 %. Selon les standards établis, il sagit de popu-lations qui étaient déjà vieilles en 1981, car les prévisions du ministère de la Santé et des Services sociaux prévoient, pour lan 2000, un taux de 12 % de personnes âgées de 65 ans et plus pour lensemble du Québec, moyenne qui sétablit aujourdhui à environ 9 %.
Trois (3) constatations découlent de ces données. Tout dabord, le vieillissement de la population du Québec est en réalité un phénomène particulier à certaines communautés qui sont les seules à en subir les effets réels malgré le fait que ces communautés ne représentent que 42 % de la population.
Ensuite, le phénomène du vieillissement comporte deux aspects fondamentaux et étroitement reliés. En premier lieu, tout le monde sait que les Québécoises et les Québé-cois ont de moins en moins denfants et que le nombre de personnes âgées augmente. Lautre aspect, beaucoup moins connu, révèle que les mouvements de population entre les territoires ont pour résultat que dans les communautés en désintégration, spécifiquement, on retrouve de moins en moins de parents potentiels ou réels, donc encore beaucoup moins denfants quailleurs. De ceci résulte un vieillissement accéléré, accompagné dune perte de la capacité de remplacement naturel. Par conséquent, la relocalisation géographique de la population en âge de se reproduire apparaît donc comme le facteur expli-catif le plus immédiat de la désintégration démographique des communautés.
Et enfin, ce mouvement démographique a déjà conduit à une stratification géo-graphique de la population sur la base de la structure dâge : les personnes âgées sont de plus en plus concentrées dans une partie du territoire et les jeunes dans lautre partie. Sur le plan démographique, on peut presque affirmer que nous sommes déjà en présence de deux pays dans un et que cette situation pourrait graduellement se détériorer si aucun correctif ny était apporté!
Les emplois
Les constatations dordre démographique qui précèdent ont amené les chercheurs du Conseil à sinterroger sur les causes de ces migrations intra et interrégionales. Pourquoi les populations en âge de se reproduire, ces parents potentiels ou réels, quittent-ils de façon aussi systématique les communautés en désintégration ?
La réponse se trouve dans le fait que la population en âge de se reproduire corres-pond exactement à la population en âge de travailler. Il sagit donc du mouvement de relocalisation géographique de la main-duvre, scénario bien connu.
Ce mouvement prend cependant un relief particulier lorsquon sait quil est stimulé et amplifié par une augmentation continue des disparités relatives demplois dispo-nibles entre les territoires en croissance et les territoires en décroissance de population, depuis 1971. Il faut bien préciser ici quil sagit de disparités relatives car bien que le volume global des emplois disponibles augmente, les écarts entre les territoires où ces emplois sont disponibles augmentent eux aussi.
Force est donc de constater que laugmentation des emplois offerts est frappée, au niveau local, de contraintes qui attirent les emplois vers tel territoire plutôt que tel autre.
Ainsi, au recensement de 1971, 52 % de la population de 15 ans et plus habitant le Québec était inoccupée contre 45 % en 1981. Ces chiffres affichent donc une augmenta-tion réelle du volume demplois disponibles dans lensemble de la population. De quoi crier victoire!
Pas tout à fait. Cette augmentation demplois disponibles sest accompagnée dun accroissement des disparités entre les territoires du Québec. Lévolution de ces disparités, reportée sur une courbe de Lorenz indiquait quen 1971, 50 % des personnes de 15 ans et plus vivant dans lensemble des municipalités et villes du Québec regroupaient 54,9 % des inoccupés alors quen 1981, ce pourcentage sétait accru à 56,4 %. Cette évolution de 4,9 à 6,4 au-delà du seuil de 50 % révèle que lampleur des disparités a augmenté, non pas de 1,5 % seulement mais de 30 % entre 1971 et 1981.
En clair, cela signifie que pendant que le nombre de personnes inoccupées dimi-nuait de 7 % entre 1971 et 1981, à léchelle du Québec, les disparités relatives entre les municipalités du Québec nont cessé daugmenter.
Avant de passer à la cause principale de laugmentation de ces disparités, il est important de définir lunité de mesure utilisée par le Conseil pour estimer le niveau de lemploi dans les territoires, cest-à-dire le taux dinoccupation, masculin et féminin.
Il sagit de la somme des personnes inactives (au sens du recensement) et des chômeurs dune population donnée divisée par le nombre de personnes âgées de 15 ans et plus qui y habitent. En dautres termes, plus le taux dinoccupation est faible, plus le nombre demplois disponibles est élevé et vice-versa.
Pour le Conseil des affaires sociales et de la famille qui se situe dans une perspective de développement social, le taux dinoccupation comporte une autre dimension, plus dramatique encore, celle de la dépendance. Cette unité de mesure permet, en effet, destimer limportance relative de ceux qui, bien quétant âgés de 15 ans et plus, dépendent dun tiers pour lacquisition des biens de première nécessité.
Le taux dinoccupation est une unité de mesure dont la validité et le niveau de fiabilité ont été maintes fois éprouvés avec succès et que le Conseil sera heureux de mettre à la disposition de votre commission, si besoin est.
Ceci dit, revenons aux causes des disparités entre les territoires du Québec.
Les transferts fiscaux
On se rappelle que lanalyse démographique des territoires du Québec, au moyen des neufs grands indicateurs sociaux, fait apparaître des mouvements migratoires intra et interrégionaux importants causés par la disparité relative des emplois dun territoire à lautre. La croissance des écarts en matière demplois disponibles entre les territoires et la baisse démographique de certains territoires établissent, comme dans une équation, un rapport entre sous-développement économique et sous-développement social.
Déjà, au tournant des années 70, la commission denquête sur la santé et le bien-être social rapportait quenviron 30 % de la population du Québec vivait au-dessous du seuil de la pauvreté et déclarait : « la conjoncture économique actuelle du Québec nous oblige à opter dabord pour une action concertée dans les milieux défavorisés » .
Et depuis lors, globalement, il y a eu croissance économique réelle puisque le nombre demplois disponibles a augmenté.
Pourquoi alors certains quartiers de ville et certaines municipalités se sont-ils appauvris malgré tous les outils mis en place depuis la révolution tranquille pour enrayer la pauvreté et la misère? Se pourrait-il que certains instruments, créés dans les brisées des grands idéaux des années 60, aient entraîné des effets inattendus qui ont aggravé la situation qui prévalait en 1971?
Cest par une analyse systématique des mouvements de populations et des dépenses de transferts que lon a découvert que laugmentation des disparités était étroitement reliée à la localisation géographique des ressources immobilières et humaines de santé et de services sociaux. Dans les villes de Québec et de Montréal, en raison de lexistence détablissements denvergure nationale, le processus ne joue pas de la même manière : le mouvement se fait du centre-ville vers les banlieues. Rappelons que la loi sur les services de santé et services sociaux et la loi sur ladministration financière accréditent les établis-sements dans leur rôle de distributeurs locaux et régionaux de services à la population.
En somme, les centres hospitaliers, les CLSC, les centres de services sociaux, les centres de réadaptation, les centres daccueil pour personnes âgées ainsi que le personnel soignant qui sy rattache ne seraient-ils que des organismes et du personnel qui dispensent des services ? Ne seraient-ils pas également des véhicules de transferts fiscaux entre les territoires ?
Prenons le cas dune municipalité qui ne dispose daucun équipement du ministère de la Santé et des Services sociaux et qui nhéberge aucun professionnel de la santé. Même si cette municipalité a un taux dinoccupation relativement élevé à 60 %, cela signifie que 40 % de citoyennes et de citoyens de cette localité paieront des impôts qui feront un crochet par Québec et Ottawa mais qui ne reviendront jamais dans cette municipalité. Ces impôts sétabliront peut-être dans la municipalité voisine ou sûrement dans la capitale régionale.
Ces écarts dans la circulation de largent entre la contribution sous la forme dimpôt et la redistribution sous la forme de subventions vers les territoires peuvent sem-bler représenter bien peu dans le produit intérieur brut dune année. Pourtant, pour lannée financière 1982-83, par exemple, 4,6 milliards étaient engagés dans les dépenses de fonctionnement des établissements de santé et de services sociaux et lautre milliard en honoraires pour les professionnels de la santé. Le produit intérieur brut totalisait, cette année-là, environ 80 milliards. Lexode récurrent de masses monétaires en circulation hors des communautés en désintégration paraît bien suffisant pour affaiblir, à la longue, léconomie de ces localités.
Au surplus, lorsquon ajoute à cet exode de capitaux liés aux ressources immobi-lières et humaines de la santé et des services sociaux celui qui résulte au départ des populations en âge de se reproduire qui quittent pour ne plus revenir, on aboutit à un effet dentraînement considérable! Il ne faut jamais perdre de vue que sur chaque dollar dépensé sur le territoire du Québec, environ 51 cents sont dépensées par les gouvernements. En dautres mots, le financement public de ressources immobilières et humaines mal réparties entre les territoires, contraint une grande partie de la population à financer son propre sous-développement économique et social.
CONCLUSION
On sait depuis longtemps quil existe une association étroite entre le sous-développement économique et le sous-développement social.
On sait également que la fiscalité nest pas neutre et joue un rôle important dans laggravation des disparités entre les municipalités, les MRC et les régions du Québec en créant des pôles de développement.
On sait enfin que lemploi et les transferts fiscaux ont contribué à dépeupler certaines parties du territoire. On y trouve une population plus vieille, moins denfants et moins de parents en âge de se reproduire. Cest là quon rencontre les plus grandes concentrations de citoyennes et de citoyens parmi les plus démunis et les plus fragiles de notre société.
Le mérite principal de notre étude est de localiser géographiquement ces phénomènes.
Par son témoignage, le Conseil a voulu attirer votre attention et celle des membres de votre commission sur les effets quentraînent sur le développement économique et social certains effets imprévus de ladministration nationale même si les paiements de transfert aux individus, comme les allocations familiales ou les pensions de vieillesse, échappent à cette règle. Notre recherche tend à démontrer que les populations des territoires du Québec se comportent face aux structures nationales et même régionales, comme devant un gros fromage de Gruyère : certaines se nourrissent de la substance alors que les autres doivent se contenter des trous.
Cest notre conviction que la réponse à plusieurs de ces problèmes daménagement du territoire passe par le niveau politique situé le plus près des citoyens et des citoyennes. Si cette réponse devait prendre appui et favoriser la prise en charge, lautonomie et la liberté de la personne humaine, vous pourrez compter sur notre collaboration empressée.
Cest notre conviction également que la Révolution tranquille reste inachevée, quune nouvelle étape est en gestation et quelle pourrait bien naître du niveau politique local parce quil est situé près de ses commettants.
Le 10 juin 1986.
Dernière mise à jour de cette page le lundi 6 février 20065:34 Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
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Jean-Marie Tremblay, fondateur des Classiques des sciences sociales