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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Socialisme utopique et socialisme scientifique (1880):
Introduction
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Friedrich Engels (1880), Socialisme utopique et socialisme scientifique. Traduction française, 1950.
INTRODUCTION
a. L'Angleterre, berceau du matérialisme
b. L'agnosticisme anglais, matérialisme honteux
c.
d. Émancipation de la bourgeoisie
La réforme protestante La révolution anglaise, naissance du matérialisme Matérialisme du XVIIIe siècle et Révolution française
e. La bourgeoisie anglaise contre le matérialisme et la révolution
f. Apparition du prolétariat anglais
g. Servilité de la bourgeoisie anglaise
h. Il faut une religion pour le peuple
i. Malgré tout, le prolétariat anglais s'affranchira
c) CROISSANCE SOCIALE DE LA BOURGEOISIE
Quand l'Europe émergea du moyen âge, la bourgeoisie grandissante des villes constituait chez elle l'élément révolutionnaire. Elle avait conquis dans l'organisation féodale une position qui déjà était devenue trop étroite pour sa force d'expansion. Le libre développement de la classe moyenne, de la bourgeoisie, devenait incompatible avec le maintien du système féodal : le système féodal devait donc être détruit.
Le grand centre international du féodalisme était l'Église catholique romaine. Elle réunissait toute l'Europe féodale de l'Occident, malgré ses guerres intestines, en un grand système politique, opposé aux Grecs schismatiques aussi bien qu'aux pays musulmans. Elle couronnait les institutions féodales de l'auréole d'une consécration divine. Elle avait modelé sa propre hiérarchie sur celle de la féodalité et elle avait fini par devenir le seigneur féodal le plus puissant, propriétaire d'un bon tiers au moins des terres du monde catholique. Avant que le féodalisme pût être attaqué en détail dans chaque pays, il fallait que son organisation centrale sacrée fût détruite.
Or, parallèlement à la montée de la bourgeoisie, se produisit le grand essor de la science ; de nouveau, l'astronomie, la mécanique, la physique, l'anatomie et la physiologie étaient cultivées. La bourgeoisie avait besoin, pour le développement de sa production industrielle, d'une science qui étudiât les propriétés physiques des objets naturels et les modes d'action des forces de la nature. Jusque-là, la science n'avait été que l'humble servante de l'Église, qui ne lui avait jamais permis de franchir les limites posées par la foi; elle était tout, sauf une science. Elle s'insurgea contre l'Église ; la bourgeoisie, ne pouvant rien sans la science, se joignit au mouvement de révolte.
Ces remarques, bien qu'intéressant seulement deux des points où la bourgeoisie montante devait fatalement entrer en collision avec la religion établie, suffiront pour démontrer d'abord que la classe la plus directement intéressée dans la lutte contre la position de force, de l'Église catholique était la bourgeoisie, et ensuite que toute lutte contre le féodalisme devait à l'époque revêtir un déguisement religieux et être dirigée en premier lieu contre l'Église. Mais si les Universités et les marchands des villes lancèrent le cri de guerre, il était certain qu'il trouverait - et il trouva en effet - un puissant écho dans les masses populaires des campagnes, chez les paysans, qui partout devaient durement lutter pour leur existence même contre leurs seigneurs féodaux, tant spirituels que temporels.
La longue lutte de la bourgeoisie contre le féodalisme fut marquée par trois grandes et décisives batailles.
Dernière mise à jour de cette page le dimanche 14 mai 200620:18
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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