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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Albert TSCHEPE, s.j., Histoire du royaume de Tsin, (1106-452.) (1910).
Préface


Une édition électronique réalisée à partir du texte du Père Albert TSCHEPE, s.j., Histoire du royaume de Tsin, (1106-452). Variétés sinologiques n° 30. Imprimerie de la Mission catholique de l’orphelinat de T’ou-sé-wé, Chang-hai, 1910, xxii+438 pages +une table généalogique de la famille régnante et des grands seigneurs de Tsin (en 2 parties). Une édition réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris., bénévole, Paris.

Préface

L’histoire du royaume de Tsin, qui comprenait la grande province du Chan-si actuel et une bonne partie du Ho-nan et du Tche-li, est intéressante à plusieurs points de vue. Depuis le grand roi Tsin Wen-kong (635-628), l’une des figures les plus chevaleresques de la Chine, le roi de Tsin est, pour ainsi dire, l’empereur de la Chine d’alors ; rien ne peut se faire que sur ses ordres ou du moins avec sa permission. Et Tsin garde cette prépondérance jusqu’au 34e prince, Ting-kong, 511-475. Nous avons donc là un bon morceau de l’histoire de Chine.

De plus, ce royaume comprenait plus d’éléments de la race chinoise pure qu’aucun autre. Car il était l’ancienne province impériale Ki-tcheou, où pendant de longs siècles se trouvait la capitale de l’empire, la meilleure partie de l’État, qui était sous l’administration directe de l’empereur. Sous Iao, 2356 avant N. S., la capitale était à P’ing-yang fou, sous Choen 2255, à P’ou-tcheou fou et sous le Grang Yu, à Ngan-i, à 28 li Est de Kiai-tcheou. C’était donc la province privilégiée, la plus fidèle et la plus chère, le foyer de lumière qui éclairait l’empire crut entier, le modèle proposé à tous les fonctionnaires, à tout le peuple chinois. Na turellement cette race pure de Chinois au Chan-si s’est mélangé aussi avec des Tartares, puisque nous voyons même la maison royale avoir des liens de parenté avec les Tartares, mais ici beaucoup moins qu’ailleurs. Car, dans la province impériale, l’élément Chinois prédominait de beaucoup. Ce n’est que sous les T’ouo-pa-wei, 386-550, dynastie Toungouse d’une énergie sauvage, que cette pure race chinoise du Chan-si a reçu de nombreux éléments étrangers. Sous les Mogols, 1274-1367, d’autres éléments étrangers se sont encore surajoutés. Mais les qualités maîtresses de la race chinoise, l’intelligence pratique et l’activité infatigable, lui sont restées. L’esprit guerrier n’était pas encore étouffé, comme il est arrivé plus tard. La race chinoise a de la force, du courage et de l’intelligence ; elle peut donc produire de bons soldats, comme du reste elle l’a prouvé pen dant de longs siècles. A cause de sa conformation géographique et sa population supérieure, le Chan-si a toujours joué un grand rôle dans l’histoire de la Chine, et ce rôle ne fera que grandir, dès que la Chine commencera à exploiter les trésors dont elle a été pourvue. Cette province du Chan-si est plus riche en charbon et en fer, que celle même du Se-tch’oan. Ses marchands sont très habiles ; dans les manipu lations commerciales, personne au Nord de la Chine ne surpasse les banquiers du Chan-si.

Tant que le pays de Tsin fut gouverné par des princes actifs et soigneux, les grands seigneurs se contentaient de leur rôle d’aides et de conseillers de la couronne. Dès que les princes commencèrent à s’efféminer, ces grands seigneurs se laissèrent aller à des rivalités, s’entretuèrent, jusqu’à ce qu’enfin, en 452, les trois seigneurs les plus puissants, Tchao, Han et Wei se partagèrent le royaume et fondèrent trois États, qui dans l’histoire portent leurs noms.

Pour le lecteur qui veut parcourir, rapidement le contenu de ce livre, j’ai fait une table des matières très détaillée qui le renseignera. Quant à la table alphabétique, je n’y ai mis que peu de noms propres, ceux qui étaient vraiment indispensables. Car les noms chinois sont aussi désagréables pour l’oreille européenne, que les noms européens pour l’oreille chinoise.

Au lemps j’écrivais cette histoire, je n’avais pas encore la certitude que le Grand Yu avait déjà établi ou rétabli l’ancien canal impérial. Si j’écrivais maintenant celte histoire, je l’y mentionnerais à divers endroits.

Je réserve donc ces détails historiques du plus haut intérêt pour le travail du Yu-kong qui est un document historique d’une valeur inappréciable.

Chang-hai 21 Janvier 1910.

A. TSCHEPE, S. J.



Retour au texte de l'auteur: Yves Martin, sociologue, Université Laval Dernière mise à jour de cette page le samedi 2 juin 2007 11:02
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



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