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Jean Meslier, 1664-1729
prêtre à Etrepigny, dans les Ardennes


Jean Meslier, né à Mazerny le 15 juin 1664 et mort à Étrépigny le 17 juin 1729, est un philosophe français qui fut le premier propagandiste explicite de l'athéisme.

Né d'un père marchand, Jean Meslier devient, le 7 janvier 1689, curé d'Étrépigny dans ses Ardennes natales, et le restera jusqu'à sa mort.

Choisissant pour bonnes des femmes n'ayant pas atteint l'âge canonique (40 ans), sa conduite scandalise et lui vaut réprimandes et punitions de la part des autorités ecclésiastiques. Ses démêlés avec le châtelain du lieu lui en vaudront d'autres. Indigné par les mauvais traitements que fait subir le seigneur de Touilly aux paysans de sa paroisse, cet ultra en tout les dénonce un jour en chaire de vérité. Sévèrement tancé par l'évêché, il ne fera plus parler de lui de son vivant mais sa vengeance posthume aura des répercussions considérables.

Penseur isolé, nourrissant des idées qu'il ne peut échanger, sa bibliothèque se compose, à côté de la Bible, des Pères de l'Église, et des comptes rendus des conciles, d'auteurs latins comme Tite Live, Sénèque, Tacite, Flavius Josèphe ainsi que de Montaigne, Vanini, La Bruyère, La Boétie, Pascal, Malebranche et Fénelon.
À partir des essais de Montaigne et de la Démonstration de l'existence de Dieu [1] de Fénelon — qu'il annote frénétiquement dans les marges — il rédige ses propres Pensées et sentiments, volumineux mémoire manuscrit recopié en trois exemplaires qu'il lègue clandestinement à ses paroissiens.

Ce testament philosophique fait de lui un précurseur des Lumières de tout premier plan. Il y est le premier à professer un athéisme sans concession tandis qu'il développe avant la lettre un matérialisme rigoureux et pose également en précurseur les bases d'une philosophie anarchiste, ainsi qu'une conception communiste de la société.

De nouvelles copies circulèrent sous le manteau. Voltaire, d'Holbach, Frédéric II de Prusse, Jean-Jacques Rousseau, Diderot, d'Alembert et l'ensemble des encyclopédistes les liront clandestinement et subiront l'influence de Meslier. Tout en restant dans l'ombre, Voltaire fait publier en 1762 des extraits de cette œuvre qui est si corrosive qu'il en réécrit et édulcore certains passages jusqu'à les rendre méconnaissables. L'athéisme radical du curé s'y trouve travesti en un déisme prudent. D'Holbach publia, quant à lui, Le bon sens du Curé Jean Meslier suivi de son testament.

Portée par la langue rugueuse de sa province, la pensée de Meslier annonce la Révolution française et, bien au-delà, le matérialisme, le communisme et l'anarchisme.



[1] Fénelon, Démonstration de l'existence de Dieu, tirée de la connaissance de la Nature et proportionnée à la faible intelligence des plus simples, 1712.

Source: Wikipédia, L'Encyclopédie libre, Jean Meslier.

Biographie

Né à Mazerny d'un père marchand en 1664, Jean Meslier devient curé d'Étrépigny dans ses Ardennes natales à l'âge de 25 ans. Il le restera jusqu'à sa mort en 1729.

La mauvais traitements que le seigneur de Touilly fait subir aux paysans de sa paroisse l'indignent et il les dénonce un jour en chaire de vérité. Sévèrement tancé par l'évêché, il ne fera plus parler de lui de son vivant mais sa vengeance posthume aura des répercussions considérables.

À partir de la Démonstration de l'existence de Dieu (1) de Fénelon qu'il annote frénétiquement dans les marges, il rédige ses propres Pensées et sentiments, volumineux mémoire manuscrit recopié en trois exemplaires qu'il lègue clandestinement à ses paroissiens.

Ce testament philosophique fait de lui un précurseur des Lumières de tout premier plan. Il y est le premier à professer un athéisme sans concession tandis qu'il développe avant la lettre un matérialisme rigoureux et jette les bases d'un système de type communiste.

De nouvelles copies circulèrent sous le manteau. Voltaire, d'Holbach et l'ensemble des encyclopédistes les liront clandestinement et subiront l'influence de Meslier. Tout en restant dans l'ombre, Voltaire fait publier en 1762 des extraits de cet œuvre qui est si corrosive qu'il en réécrit et édulcore certains passages jusqu'à les rendre méconnaissables. L'athéisme radical du curé s'y trouve travesti en un déisme prudent.

Portée par la langue rugueuse de sa province, la pensée de Meslier annonce la Révolution française et, bien au delà, le matérialisme, le communisme et un des précurseur de l'anarchisme.



1. Fénelon, Démonstration de l'existence de Dieu, tirée de la connaissance de la Nature et proportionnée à la faible intelligence des plus simples (1712)

Source: Anarchopedia, Jean Meslier.
Voir aussi la biographie de Jean Meslier sur le site Athéisme. L'homme debout.

Retour à l'auteur: Franz Boas (1858-1942) Dernière mise à jour de cette page le lundi 11 juin 2007 12:01
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



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