Les Classiques des sciences sociales


À propos
 

 

 





Voir les photos-souvenirs prises par Jean-Marie Tremblay.
Voir les photos-souvenirs prises par Simon Villeneuve.

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«Les Classiques des sciences sociales »,

une bibliothèque numérique originale. 2000-2010.

par Jean-Marie Tremblay, sociologue, fondateur.

Présentation au 15e colloque annuel
de l’Association des professeurs d’histoire des collèges du Québec
jeudi, le 27 mai 2010, 15h.

http://classiques.uqac.ca/


http://classiques.uqac.ca/

Table des matières
1. Historique
2. Caractéristiques et organisation
3. L’impact des Classiques des sciences sociales
a) sur la recherche,
b) sur la pédagogie.
Conclusion personnelle

1. HISTORIQUE

Les Classiques des sciences sociales ont déjà, cette année, une décennie de présence sur internet, 2000-2010, seulement dix ans, mais quel chemin parcouru depuis sa création !

J’ai commencé à numériser des textes dès 1992 et c’est en 1995 que je constituais, pour mes élèves, une banque de textes que nous n’utilisions qu’en laboratoire, en accès limité. L’internet à haute vitesse est arrivé dans ces années et c’est en 1998 que m’est venue l’idée de cette bibliothèque numérique. En 2000, je rencontrais le directeur de la bibliothèque de l’Université du Québec à Chicoutimi et quelques minutes après le début de notre rencontre, c’était gagné. Les Classiques des sciences sociales allaient voir le jour sur internet grâce au soutien logistique de notre université régionale.

Les Classiques des sciences sociales sont nés du désir :

1) de dynamiser les sciences humaines,

2) de valoriser les savoirs en sciences sociales,

3) de valoriser la langue française dans la transmission sur internet des savoirs scientifiques et philosophiques,

4) de démocratisation de ces savoirs en les rendant accessibles à tous, librement et gratuitement, aux gens de chez-nous comme aux étudiant(e)s, professeur(e)s et chercheur(e)s de tous les continents.

5) de contribuer à la réduction des inégalités sociales, notamment des inégalités d’accès aux savoirs scientifiques, et enfin

6) de la volonté de faire connaître notre patrimoine intellectuel en sciences sociales, notamment les savoirs produits par les chercheur(e)s québécois(e).

Dès le début, je souhaitais donner accès aux œuvres classiques en sociologie, mais aussi en anthropologie, criminologie, histoire, science politique, économie politique, psychologie et en philosophie. C’est pour cela que nous avons commencé par diffuser les œuvres d’Émile Durkheim, puis celles de Gabriel Tarde, de Montesquieu, d’Alexis de Tocqueville, de Marx et d’Engels, mais aussi celles de Marcel Mauss, Pierre Janet, Georges Dumas, Lucien Lévy-Bruhl, Machiavel, Alain, Bergson, Claude Bernard, Malthus, Mannheim et combien d’autres.

Mais je souhaitais aussi diffuser les travaux et les publications des chercheur(e)s contemporains en ces domaines, et plus particulièrement des chercheur(e)s et professeur(e)s d’université du Québec. Je voulais ainsi contribuer au rayonnement de la culture scientifique des Québécois dans toute la francophonie internationale. Je voulais montrer la vitalité et le dynamisme de notre vie culturelle. C’est ainsi que nous avons publié les travaux de Roch Denis, Gilles Bourque, Nicole Laurin-Frenette, Guy Rocher, Renée B.-Dandurand, Anne Legaré, Léon Dion, Gérard Bergeron, Jean Meynaud, Denis Szabo, Marcel Fournier, Marc-Adélard Tremblay, Vincent Lemieux, Jacques Henripin, Jean Benoist et Robert Fossaert entre autres.

Pour m’assurer que l’on découvre les œuvres disponibles dans Les Classiques des sciences sociales, il me fallait être rusé, ne disposant d’aucun moyen financier à ma disposition, les choses ne s’étant guère améliorées depuis.

Ma stratégie a donc été la suivante :

1. Inscrire les métadonnées sur chaque page web décrivant l’œuvre, le nom de l’auteur et parfois quelques descripteurs.

2. Enregistrer auprès de tous les moteurs de recherche existant alors Les Classiques des sciences sociales avec une description du contenu de la bibliothèque numérique.

3. Écrire à toutes les universités entièrement ou partiellement francophones (au nombre de 437 alors) pour leur faire part de l’existence de cette bibliothèque numérique spécialisée en sciences humaines.

Ainsi nous devenions visibles sur le web et quiconque chercherait Les règles de la méthode sociologique de Durkheim découvrirait ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.


2. CARACTÉRISTIQUES  ET ORGANISATION

a) Caractéristiques

Les Classiques des sciences sociales, c’est une véritable bibliothèque numérique : avec livres, auteurs, collections, moteur de recherche, catalogage, avec accès en ligne.

Ce sont 4,200 œuvres de 1209 auteurs différents, dans sept (7) collections principales et douze (12) sous-collections différentes.

Les Classiques des sciences sociales comportaient à leur création une seule collection, LES AUTEURS CLASSIQUES. Se sont ajoutées depuis six autres collections. La bibliothèque compte donc sept collections principales.

1. Les auteur(e)s classiques,
2. Les auteur(e)s contemporain(e)s,
3. Méthodologie en sciences sociales, dirigée par Bernard Dantier
4. Sciences du développement, dirigée par Michel Maldague
5. Désintégration des régions,
6. Histoire du Saguenay—Lac St-Jean, et, enfin,
7. Documents.

Pour éviter d’encombrer la page d’accueil d’un trop grand nombre de collections principales, j’ai plutôt créé de nouvelles portes d’entrée par le biais de sous-collections à l’intérieur des deux premières.

Dans la collection des auteurs classiques, on trouvera les quatre (4) sous-collections suivantes :

- Chine ancienne, dirigée par Pierre Palpant
- Civilisation arabe,
- Civilisations de l’Inde,
- Révolution française.


Dans la collection des auteurs contemporains, on trouvera à ce jour huit (8) sous-collections :

- Anthropologie médicale, dirigée par Jean Benoist
- Sociologie de la famille,
- Sociologie de la santé,
- Les sociétés créoles, dirigée par Jean Benoist
- Criminologie,
- Rencontres internationales de Genève,
- la Revue INTERACTIONS,
- Handicaps et inadaptations.

La prochaine sous-collection qui verra le jour s’intitulera SOCIOLOGIE RELIGIEUSE.

Les Classiques des sciences sociales, c’est une véritable bibliothèque numérique orientée vers les études post-secondaires et universitaires.

Nous ne publions que des travaux (livres, articles de revues, chapitres de livres) de chercheur(e)s et professeur(e)s d’université.

Nombre d’auteurs diffusés
dans Les Classiques des sciences sociales

Collection

28 nov.
2006

10 juin
2008

2 juin
2009

10 mai
2010

Les Classiques des sciences sociales

281

322

340

353

Les sciences sociales contemporaines

444

640

711

753

La désintégration des régions du Québec

26

26

26

26

Histoire du Saguenay—Lac Saint-Jean

15

20

20

20

Méthodologie en sciences sociales

8

24

27

28

Sciences du développement

6

13

16

16

Documents

4

11

12

13

Total

784

1059

1152

1209



Nombre de titres diffusés par collection

Collection

10 mai 2010

Les Classiques des sciences sociales

1 318

Les sciences sociales contemporaines

2 726

La désintégration des régions du Québec

45

Histoire régionale du Saguenay—Lac Saint-Jean

21

Méthodologie en sciences sociales

39

Sciences du développement

28

Documents

63

Total

4 240

Handicap et inadaptations

Revue Interactions
Rencontres internationales de Genève

150
14

41

Nombre total de textes téléchargeables

4 445



Passons maintenant au fonctionnement des Classiques des sciences sociales.

b) Le fonctionnement

De 2005 à 2006, Les Classiques des sciences sociales ne possédaient aucune identité légale. Ce n’est qu’en 2006 que j’ai fait don de mon travail à un organisme à but non lucratif que j’ai créé avec quelques amis dont j’étais sûr et en qui je pouvais avoir totalement confiance. Nous avons alors obtenu nos lettres patente.

Les Classiques des sciences sociales se développent, depuis ses débuts, grâce à la précieuse coopération de notre université régionale, l’Université du Québec à Chicoutimi qui nous offre gracieusement l’accès à son serveur internet à haut rendement, l’accès à tous les livres de notre choix, qu’ils soient disponibles localement ou par prêts interbibliothèques. L’Université assume tous les coûts de reliure des livres endommagés lors de la numérisation ainsi que la réalisation des fiches de catalogage de chacune des œuvres disponibles sur le site.

Est venue ensuite le soutien de la municipalité de Saguenay et du Cégep de Chicoutimi. Mon collège me permet de travailler avec un super ordinateur avec des écrans cinéma de haute définition, me fournit le papier, les cartouches d’encre et reliure de plusieurs livres endommagés. Quant à la municipalité, elle nous offre autour de $2,000.00 par année et cet argent nous permet de payer nos assurances, responsabilité civile, d’une part, et pour l’équipement informatique, d’autre part.

Bien que coopérant avec l’Université du Québec à Chicoutimi, nous sommes complètement indépendants sur le plan éditorial. Il n’y a donc aucune intervention sur le choix des œuvres mises en ligne. Nous décidons seuls des œuvres diffusées.

Dans les faits, nous ne sommes que quelques bénévoles actifs quotidiennement, à peine 6 ou 7. Mais depuis de début, près d’une soixantaine de bénévoles ont participé au développement de cette bibliothèque, que ce soit pour un ou plusieurs livres.

C’est moi qui décide des œuvres sur lesquelles je travaille et c’est moi qui numérise presque tous les livres. Je corrige moi-même de nombreux textes, mais je passe aussi aux bénévoles québécois, —dont plusieurs sont retraités— mes fichiers numériques pour une relecture minutieuse, la plupart du temps deux lectures étant nécessaires.

Lorsque les textes ont été relus et que les erreurs de reconnaissance ont été corrigées, les bénévoles me retournent les fichiers en traitement de textes avec le livre correspondant.

À quelques exceptions près, je fais la mise en page de presque tous les textes mis en ligne.

Lorsque j’ai terminé la mise en page d’une œuvre, je prépare le site pour accueillir le texte. Il me faut alors préparer toutes les pages web nécessaires à la description du texte : introduction, avant-propos, table des matières, bibliographie, quatrième de couverture, etc., etc.

Contrairement à Wikipédia, Les Classiques des sciences sociales ont une organisation centralisée afin d’assurer l’homogénéité et l’intégrité des œuvres mises en ligne. Tous les textes mis en ligne me passent entre les mains et je suis seul à pouvoir travailler sur le site internet.

Si le fonctionnement relève d’une centralisation, les relations entre le fondateur et les bénévoles sont chaleureuses.

c) Relations avec les bénévoles, les auteurs et les éditeurs

Si l’organisation des Classiques des sciences sociales est très centralisée, le fonctionnement réel est très décentralisé et laisse beaucoup de liberté aux bénévoles. Chacun de nous travaille chez-soi avec son propre ordinateur et tous les échanges se font par internet.

La seule contrainte que les bénévoles doivent respecter est d’assurer l’intégrité de l’œuvre en voie d’être édité numériquement.

Les bénévoles choisissent, dans la mesure du possible, les ouvrages sur lesquels ils ou elles désirent travailler.

C’est moi qui communique avec les chercheur(e)s, les professeur(e)s d’université et les éditeurs pour demander des autorisations. Il importe de conserver la preuve de toutes les autorisations de diffusion que nous recevons.

3. L’IMPACT DES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES

SUR LA RECHERCHE ET LA PÉDAGOGIE

Avant de parler de l’impact des Classiques des sciences sociales, jetons un bref coup d’œil aux statistiques d’achalandage et de téléchargement des œuvres en ligne.

Achalandage 2006-2009, en date du 10 mai 2010

Visiteurs différents

Visites

Pages

Hits

Bande passante

Avr.-déc. 2006

937 386

1 247 261

6 175 317

34 397 114

1 541.33 Go

Jan.-déc. 2007

1 621 098

2 203 568

9 587 594

59 847 024

2 460.02 Go

Jan.-déc. 2008

2 045 567

2 045 567

10 580 717

75 672 891

3 321.64 Go

Jan.-déc. 2009 *

1 971 174

2 688 856

10 522 293

80 929 044

4 266.11 Go


*  En 2009, il n’y a pas de statistiques d’achalandage pour les mois de mai et juin 2009. Nous avons attribué la valeur des mêmes mois de l’année précédente.

L’achalandage n’a donc cessé de croître depuis 2006, année de compilation des statistiques d’achalandage. De même en est-il des téléchargements.

Téléchargements 2003-2009, en date du 10 mai 2010

Classiques

Contemporains

Méthodologie

Total

Juin-déc. 2003

497 986

32 472

0

618 186

Jan.-déc. 2004

1 130 624

198 407

10 384

1 545 972

Jan.-déc. 2005

1 153 606

362 746

24 893

1 897 450

Jan.-déc. 2006

1 364 475

524 098

22 140

2 240 124

Jan.-déc. 2007

1 558 407

733 536

41 479

2 771 206

Jan.-déc. 2008

1 613 016

854 362

55 195

3 070 840

Jan.-déc. 2009 *

1 667 625

975 188

68 911

2 370 474

Total cumulatif

8 985 739

3 680 809

223 002

14 514 252


* Les statistiques de téléchargement sont incomplètes pour les mois de juin, juillet et août 2009. Nous avons extrapolé à partir des années précédentes.







On pourrait dire que Les Classiques des sciences sociales ont changé nos vies, en tous les cas la mienne, celle de mes étudiant(e)s, celle de plusieurs collègues et celles de nombreux professeur(e)s, chercheur(e)s universitaires et post-doctoraux.

1) Les Classiques des sciences sociales sont connus et appréciés dans toutes les universités pour la valeur des œuvres mises en ligne et la qualité du travail réalisé. Aussi bien dans les universités québécoises, qu’américaines, européennes, du Burkina-Faso, de la RDC, d’Haïti ou d’Argentine.

2) Les professeur(e)s d’université, de collège et de lycée sont de plus en plus en plus nombreux à utiliser avec leurs étudiant(e)s la riche documentation disponible dans Les Classiques des sciences sociales. Les témoignages en ce sens me parviennent par centaines à chaque année. Le plus récent me parvenait du doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, M. François Blais, à qui je permettais gracieusement de confectionner un recueil de textes sur l’évolution des idées politique du XVIIIe et XIXe siècle destiné à ses étudiant(e)s à la session d’automne dernier et de l’hiver 2010.

De même les professeurs de philosophie et de sciences sociales dans les collèges québécois sont nombreux à consulter Les Classiques des sciences sociales pour approfondir un sujet et utiliser les œuvres des chercheur(e)s avec leurs étudiant(e)s.

3) Des analyses de textes peuvent être réalisées grâce au corpus disponible dans Les Classiques des sciences sociales. La banque de textes numériques, en traitement de textes, permet ce type de recherche. Et plusieurs chercheur(e)s s’y livrent, notamment Jules Duchastel, Josiane Boulad-Ayoub et dernièrement une chercheure post-doctorante en linguistique à l’U. de M., Mme Aurélie Picton, qui étudie le corpus en criminologie, notamment l’évolution des termes en criminologie, du XVIIIe au XXe siècle, puisque nous diffusions des œuvres de ces trois périodes.

4) Mon collègue, professeur de philosophie, maintenant retraité de l’enseignement au Cégep de Chicoutimi, Jean-Noël Ringuet, était en train de lire un article du Devoir sur l’éducation où l’auteur référait aux Propos sur l’éducation du philosophe français, Alain. Jean-Noël tape alors dans la fenêtre de recherche de Google “Propos sur l’éducation” et qu’elle n’a pas été sa surprise d’arriver immédiatement sur le livre d’Alain disponible en texte intégral dans Les Classiques des sciences sociales. Avec la fonction de recherche de son traitement de textes, il a immédiatement découvert le passage qui l’intéressait.

5) Un professeur d’économie politique m’écrivait en 2007 tout le bonheur qu’il avait connu à découvrir le livre Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations d’Adam Smith, également disponible en texte intégral. Dans l’amphithéâtre où il dispensait son cours, il ouvre le fichier Word du livre et active la fonction de recherche et tape “la main invisible”. Il trouve immédiatement le passage et le lit à ses élèves. Jamais il n’aurait pu trouver aussi rapidement et facilement ce passage sur la main invisible si la version numérique du livre n’avait pas été disponible.

6) Mme Céline Saint-Pierre, sociologue retraité de l’UQAM et ancienne présidente du Conseil supérieur de l’Éducation m’écrivait il y a quelques années que beaucoup de cours en sciences sociales ne pourraient pas être dispensés dans les universités de plusieurs pays africains de langue française si Les Classiques des sciences sociales n’étaient pas si facilement accessibles.

7) M. Martin Blais, professeur de philosophie retraité de l’Université Laval, dont nous diffusons tous les livres, m’écrivait l’an dernier qu’il n’aurait jamais imaginé être lu en Afrique et encore moins qu’on écrive une thèse de doctorat à partir de son œuvre et sur sa pensée, tout cela étant rendu possible grâce aux Classiques des sciences sociales.

8) À la fin d’avril 2010, M. Louis Gill, économiste retraité de l’UQAM, était invité à donner une conférence sur les finances publiques parce qu’une dirigeante d’une grande organisation syndicale québécoise venait de découvrir notre dossier sur les FINANCES PUBLIQUES ET LA DETTE DU QUÉBEC sur internet.

9) Nous diffusons presque toute l’œuvre de M. Jean Benoist, le spécialiste qui dirige deux de nos collections : “Anthropologie médicale” et “Les sociétés créoles”. Au début de l’année 2010, M. Jean Benoist, médecin et anthropologue français, qui a participé à la création du département d’anthropologie à l’Université de Montréal et qui a donc formé toute une génération d’anthropologues québécois qui commencent maintenant à prendre leur retraite (notamment Claude Bariteau, Lise Pilon-Lê, Denise Helly, Pierre Maranda, Serge Genest, Bernard Bernier, Bernard Arcand, Yvan Simonis, Yvan Breton, etc.), m’écrivait pour me dire qu’un éditeur venait de lui proposer de rééditer son magnifique livre, L’ARCHIPEL INACHEVÉ. Culture et société aux Antilles françaises. Monsieur Benoist a refusé la proposition de l’éditeur parce que celui-ci est assuré, d’une part, d’un plus grand nombre de lecteurs en diffusant en accès libre et gratuit sur internet qu’en édition papier et, d’autre part, parce que celui-ci est assuré de faire profiter de ses recherches les populations qu’il a étudiées en rendant ces recherches disponibles sur internet gratuitement.

Voyez les statistiques de téléchargement des œuvres de M. Benoist diffusées dans Les Classiques des sciences sociales :

2004

2005

2006

2007

2008

2009

914

766

554

8591

24966

26305




10) Mme Pierrette Paule Désy, ethnologue-consultante à Montréal, a repris goût à la recherche sur les Indiens de Lac Georges parce que nous avions numérisé sa thèse de doctorat sur cette communauté. Elle a donc repris l’étude de tout son matériel ethnographique en vue d’une publication éventuelle.

Je pourrais donner des dizaines d’autres exemples pour montrer que Les Classiques des sciences sociales ont un impact certain sur notre travail et notre enseignement.


CONCLUSION


J’ai préparé beaucoup de matériel numérique pour mes élèves : bases de données, questionnaires informatisés, guides d’utilisation, notes de cours et, bien sûr, ma bibliothèque numérique, Les Classiques des sciences sociales.

C’est la disponibilité de ce matériel pédagogique numérique qui fait que j’aime toujours enseigner et que j’aime mieux enseigner aujourd’hui qu’au début de ma carrière il y a 34 ans déjà.


http://jmt-sociologue.uqac.ca/


Exemple 1. Cours de sociologie Perspective sociologique

Leçon 3 : L’étude d’idéologies particulières




Exemple 2. Cours de sociologie Sociétés et diversités culturelles

Leçon 4 : Étude d’une culture ou d’une civilisation particulière




Exemple 3. Cours de sociologie Défis sociaux et transformation des sociétés

Recherche avec traitement statistique en santé mentale et physique




Je voudrais terminer en disant que Les Classiques des sciences sociales, c’est bien plus qu’une bibliothèque numérique, c’est un lieu de travail et de diffusion des savoirs certes, mais un lieu habité avec une “âme” —je n’ai pas de meilleur terme—. Les chercheur(e)s et les professeur(e)s s’y sentent à l’aise. Les auteurs et les bénévoles ont des rapports chaleureux, de coopération et d’estime. Jamais Google ne connaîtra cela.

Les Classiques des sciences sociales, c’est le résultat de la coopération de trois institutions publiques de Saguenay : notre université régionale, l’Université du Québec à Chicoutimi, le Cégep de Chicoutimi et la municipalité de Saguenay. Bien sûr sans oublier les bénévoles qui y oeuvrent et les gens des bibliothèques qui catalogent les œuvres et les répertorie. Et ce sont les étudiant(e)s avec leurs professeur(e)s et les chercheurs qui viennent s’y abreuver.

Merci,

Jean-Marie Tremblay

Professeur de sociologie

Cégep de Chicoutimi,

22 mai 2010.


Retour à la page des bénévoles Dernière mise à jour de cette page le dimanche 30 mai 2010 6:44
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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